Sade et le Cinéma

Longuement emprisonné pour de mauvaises raisons, vilipendé de son vivant, honni après sa mort, condamné aux éditions clandestines, Sade ne fut totalement édité et partiellement réhabilité qu’au XXe siècle. À Jules Janin, écrivant, en 1834 : « La main tremble en écrivant son nom », répond Apollinaire : « Le Marquis de Sade ? Cet esprit le plus libre qui ait encore existé. »

Si le cinéma bénéficia des travaux éclairés de Gilbert Lély, Jean-Jacques Pauvert ou Raymond Jean, il ne se dépouilla pas pour autant de quelques images d’Épinal attachées à un personnage doublement sulfureux : par ses actes, par ses écrits. Pourtant, le 7e Art se montra relativement honnête et mesuré, certaines biographies filmées donnant de l’homme une image diversifiée, nuancée, documentée, même si d’autres n’exploitaient que des clichés ressassés.

« Sade et le Cinéma » se propose tout d’abord d’étudier, après les rares biographies globales, les films abordant des périodes précises de la vie du Marquis (les prisons, la Révolution, les asiles…), ainsi que des productions généralement fantastiques prolongeant son existence par des survivances, des héritiers, des réincarnations. Dans une seconde partie ont été regroupées toutes les adaptations de ses romans : Pasolini ou Vadim y croisent Jacquot, Franco, Pierson, Scandelari ou Skorecki. En comparant rigoureusement la matière littéraire à sa transcription audiovisuelle, on mesure l’extrême difficulté du cinéma à égaler la crudité du texte et à en restituer l’esprit, que les scénarios soient transposés, actualisés ou traités dans leur contexte.

Enfin, l’auteur réserve un sort particulier à un maître reconnu : Luis Buñuel. Lequel présente cette double particularité de n’avoir jamais adapté directement Sade, tout en construisant une filmographie littéralement hantée par le « Divin Marquis » dont il reconnut souvent l’influence déterminante.

Marquis de Sade - Sade et le Cinéma

Journaliste, critique, réalisateur et ancien rédacteur en chef de « La Revue du Cinéma », Jacques Zimmer a écrit une vingtaine d’ouvrages témoignant de son éclectisme. Outre une activité de « nègre biographe », il a abordé les grandes affaires criminelles (L’homme sans tête, l’Affaire Roman), la bande dessinée, la publicité (Le Cinéma fait sa pub), mais surtout le cinéma, du culte des meilleurs auteurs (Orson Welles, Jean-Pierre Melville) à celui des grands acteurs (Marlon Brando, Michel Piccoli) en passant par des personnages mythiques (James Bond).

Il s’est par ailleurs toujours passionné pour les divers aspects du cinéma érotique sous des titres éponymes : pour « La Musardine », il a dirigé l’ouvrage collectif « Le Cinéma X », paru en 2004. « Sade et le Cinéma » s’inscrit dans cette dernière veine : on y traite des représentations à l’écran du « Divin Marquis » ainsi que des adaptations de ses œuvres par Vadim, Franco, Pasolini, Bunuel, Jacquot et bien d’autres.

Servi par une riche iconographie, ce livre passionnera tout autant les cinéphiles que les amateurs de littérature et d’histoire.

Détails sur le produit :

Œuvre : Sade et le Cinéma
Auteur : Jacques Zimmer
Nombre de pages : 244 pages
ISDN : 978-2842714888
Date de parution : 23 septembre 2010
Éditeur : La Musardine

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Sources : L’article sur le site hors-circuits.com