Quam dilecta tabernacula tua Domine virtutum

Si Donatien est, pour beaucoup, le plus connu de tous les Sade référencés par la famille, il en existe un autre qui, à son niveau, a autant de visibilité que l’illustre Marquis ; il s’agit de Jean-Baptiste de Sade, évêque de Cavaillon en 1666. Homme de culture ayant publié plusieurs ouvrages, il dirigea l’Académie de Cavaillon où l’on parla de philosophie et de théologie.

Le 17 février 1709, les recteurs de l’Hôtel-Dieu, auquel Jean-Baptiste de Sade de Mazan avait légué tous ses biens, commandèrent au sculpteur Jean-Ange Maucord un « mausolée » en pierre magnifiant les vertus et la mémoire du prélat.

Marquis de Sade — Quam dilecta tabernacula tua Domine virtutum

Le soubassement de ce cénotaphe, sur lequel est fixée une plaque commémorative, porte un tombeau surmonté par un dais. L’ensemble est flanqué et surmonté de hauts-reliefs. Sur cette plaque, en latin, une inscription à la gloire de Jean-Baptiste de Sade, rappelant que les recteurs (de l’Hôtel-Dieu) d’Agar, Lieutard et Lafon, ont fait ériger ce monument en 1709. La plaque est entourée de guirlandes de fleurs nouées de rubans.

Une femme appuyée sur une ancre (la Foi) et une femme allaitant un enfant (la Charité) sont assises aux angles du tombeau. Au-dessus, La Mort, tenant un grand livre ouvert, siège sous le dais à draperies. Sur ce livre, toujours en latin, un texte aux références bibliques.

Un peu plus haut, trois petits anges présentent un cartouche surmonté d’une couronne, d’une mitre, d’une crosse et du chapeau de l’évêque. Le dais est encadré de nuées sur lesquelles est agenouillé un ange soufflant dans une trompette.

L’ouvrage, érigé dans la cathédrale de Cavaillon, est restauré de manière maladroite en 1861 par Etienne Cournaud et Noël Bertet.

Sources : Cénotaphe de Jean-Baptiste de Sade de Mazan – Jean-Ange Maucord

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