Phantasmagoria n°VIII

Pour cette fin d’année, je vous propose — une nouvelle fois — de rêver éveillé, de vous échappez du réel, d’aller titiller votre inconscient et pourquoi pas de satisfaire un désir longtemps caché.

Ressortez — cette fois — vos disques d’Abel, Schenk, Anfossi ou, si vous préférez, ceux de Baur, Devienne et Portugal. Écoutez-les, allumez les bougies, fermez les rideaux et… attardez-vous quelque temps sur la planche suivante ; planche réalisée par Milo Manara, auteur italien très connu dans l’univers de la bande dessinée érotique, pour le second tome de « Le Caravage » parut en novembre dernier.

« Caravage, c’est le peintre des ténèbres les plus noires et de l’éclairage le plus violent. Aucun artiste n’aura a ce point tutoyé les abîmes. » nous dit Milo Manara. Maître incontesté de la bande dessinée érotique, l’auteur est né en 1945 à Luson en Italie. Illustrateur de génie, comme on peut s’en rendre compte dans l’ensemble de son œuvre, Milo Manara amorce en 2015 un ambitieux diptyque consacré au célèbre peintre Le Caravage.

Automne 1592. Michelangelo da Caravaggio dit « Le Caravage » débarque à Rome, toiles et pinceaux sous le bras. Il puise son inspiration dans l’âme de la cité éternelle, entre grandeur et décadence, et auprès des personnages hauts en couleur qu’il y rencontre. Rapidement admiré pour son talent, il sera toutefois souvent critiqué pour ses partis pris artistiques, notamment sur ses sujets religieux. Une réputation aggravée par le penchant du peintre pour la violence et sa participation à de fréquentes et vives échauffourées.

Blessé, fiévreux et en exil après son affrontement contre Ranuccio, le Caravage trouve refuge auprès d’une troupe de saltimbanques. Le peintre profite de sa convalescence pour se lier avec la belle et farouche Ipazia, qui lui servira d’inspiration future. Susceptible, impétueux, hédoniste et bagarreur, le Caravage n’est pas seulement le maître du clair-obscur et l’un des plus grands peintres de l’histoire de l’Art, c’est aussi l’auteur d’une vie d’aventure au moins aussi incroyable que son œuvre.

Avec ce second volume, Milo Manara parachève son chef-d’œuvre : rendre hommage au plus grand artiste de son temps dans une ode à l’art et à la beauté. Un diptyque génial dans l’Italie du Cinquecento, où il exprime à nouveau sa fascination pour la création artistique et la beauté des femmes, tout en rappelant qu’il est aussi un maître de la bande dessinée historique au sens de la reconstitution confondant.

Les présentations étant faites, je vous laisse apprécier la voluptueuse Ipazia, provocante de désir, s’agitant sous les yeux d’un Caravage croquant et jetant sur le papier ce moment de plaisir solitaire que s’offre la jeune femme…

Marquis de Sade - Phantasmagoria n°VIII

Attention tout de même de ne pas vous faire avoir par la cheville miraculeuse de la Sainte clique de Foutin, René et Guerlichon ; cette joyeuse bande n’étant jamais loin et toujours prête à jeter sur le spectateur hypnotisé le sortilège de satyriasis ou celui plus douloureux de priapisme !

Bonne année à toutes et à tous… prions pour que l’orgasme de cette dame guide vos rêves durant toutes les nuits de cette nouvelle année qui s’annonce. Qu’il transcende vos cauchemars et les transforme en merveilleux phantasmes !

Détails sur le produit :
Auteur : Milo Manara
Editeur : Glénat
ISBN : 978-2-7234-9121-1
Pages : 52

« Le Caravage » dessinée par Milo Manara est disponible à l’achat sur l’échoppe du site. Pour vous procurer le ou les ouvrages vous intéressant, veuillez vous rendre dans l’échoppe en cliquant sur le titre en question. Si vous ne trouvez pas l’œuvre voulue, cela veut simplement dire que notre partenaire Amazon ne l’a pas, ou plus, en stock ; auquel cas, nous vous conseillons de revenir ultérieurement dans l’échoppe pour vérifier si elle a été achalandée.

Sources : Illustration de Milo Manara

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