Qu’il me baise des baisers de sa bouche !

Ishtar, Aphrodite, Turan, Vénus Victrix… Les Sumériens, eux, l’appelaient Inanna et semblaient la considérer comme fille du Ciel. Déesse de l’Amour, elle faisait partie de la triade des dieux planétaires. Elle se présentait comme une femme fatale à qui on prêtait d’innombrables aventures amoureuses.

Sade serait-il descendant d’Inanna ? Les Textes disent qu’il l’est plus que l’on pourrait le croire !

En Mésopotamie, Tout ce qui vient du Ciel – dans le sens de ce qui est fils ou fille du Ciel – est représenté par une étoile à huit branches. Inanna ne déroge pas à la régle, déesse de l’Amour, de la procréation et de la guerre, qui régit la vie et la mort, elle sera la représentation de l’astre Vénus… La fameuse étoile du Berger, l’aide venu du Ciel… Rien que ça !

« De gueule à huit raies d’or… » : Sade petit-fils de la Déesse Inanna ?

Marquis de Sade — Qu'il me baise des baisers de sa bouche !

L’amour divin étant source de toutes Vies sur terre, le souverain d’autrefois était tenu de s’unir à la Déesse. Dans ce mariage sacrée, fixé en général au nouvel an, le monde était régénéré, nettoyé, permettant ainsi d’assurer la fertilité de la terre et d’apporter fécondité aux femelles. Les textes sont explicites, les images aussi… les festivités se déroulaient dans l’allégresse, le rite de fertilité étant censé symboliser l’arrivée de la Graine dans la Terre et favoriser les Pluies. D’une autre manière cette union permettait de retrouver le principe unique, séparé à l’origine entre le masculin et le féminin. Ce rite avec Inanna permettait alors de se rapprocher des Dieux et de rentrer dans leur Royaume.

« Quand pour vous deux sera un […] afin de faire mâle et femelle en un seul […] alors vous entrerez dans le Royaume. » Evangile de Thomas

Belle, voluptueuse, perfide et versatile. Inanna était la Déesse de l’Amour, celle du Sexe et celle des Prostitués. Sujette à la colère, elle était aussi la Déesse de la Guerre. Ce dernier aspect lui vaudra d’être souvent représentée debout brandissant un poignard à lame courbe… Celui présent sur les armes d’Antoine de Sade-Eyguières ?

Marquis de Sade — Qu'il me baise des baisers de sa bouche !

Ainsi, même si cela n’est sans doute qu’anedoctes, j’aime imaginer Sade en petit-fillot d’Inanna, fouettant et tortuant en chantant le Cantique des Cantiques. Cela confère au personnage, un côté burlesque et fait basculer celui-ci dans une uchronie divine !

Sources : Blason d’Antoine de Sade – Gallica (BNF) / Terracotta d’Inanna – Sumer (2000 ans avant J.C.)

Pour en savoir plus , fondateur du forum et de ce blog.