Mireille Calmel est surprenante. Alors que l’on pensait l’auteure spécialisée dans les sagas médiévales mêlant fureurs de l’histoire, intrigues, batailles, magie et féerie, la voici qui se penche sur une autre période de l’histoire : le XVIIIe siècle, à travers l’histoire d’un personnage peu connu : l’épouse du sulfureux marquis de Sade, Renée-Pélagie. Alors qu’elle est en train de terminer sa série sur Richard Cœur de Lion, Aliénor d’Aquitaine et son héroïne emblématique Loanna De Grunwald, l’auteure viendra dédicacer son ouvrage « La Marquise de Sade » (XO éditions, 16,90 €) dimanche 11 mai, de 10 à 12 heures, à la Maison de la presse de Saint Christoly-de-Blaye.

Au fil des 200 pages, Mireille Calmel entraîne le lecteur sur les traces d’un des plus fameux libertins. Mais comment la rencontre entre Mireille et Renée Pélagie s’est elle produite ? « Par hasard. Je suis tombée sur un volume de la correspondance entre Sade et son épouse dans la bibliothèque d’un ami. » Et la romancière christolienne a été, de son propre aveu, « troublée » par la destinée d’une femme qui, en quelques mois, ceux du début de son mariage avec le « divin marquis », est passée d’un « puritanisme total » au statut « de grande amoureuse ».

L’esprit de l’époque retranscrit

« Elle n’a jamais lâché son mari, même après sa première arrestation pour une affaire de mœurs, six mois après leur mariage. Ils resteront unis jusqu’à la fin et auront même trois enfants. Renée-Pélagie ira même jusqu’à se déguiser en homme pour faire évader Donatien ou à faire éditer ses écrits. » Pour se plonger dans cette sulfureuse époque, Mireille Calmel s’est documentée. « J’ai fait des recherches sur elle, sur lui avant qu’il ne soit “le marquis”, sur l’écriture, l’esprit de cette époque, sur les toiles qui illustrent le récit. » Il en ressort un petit bijou d’esprit, bien écrit, un condensé d’écritures du XVIIIe siècle.

« J’ai voulu utiliser toutes les formes de la littérature de l’époque, les confessions au début du livre, le roman épistolaire au milieu et le roman à la fin. » La langue est soignée, ciselée avec le passé simple mis à l’honneur.

Certaines scènes sont propres à stimuler les imaginations et la libido, mais Mireille Calmel se défend d’avoir voulu surfer sur la vague des romans érotiques.

« C’est avant tout un roman historique. C’est un livre qui raconte le chemin amoureux d’une femme. » Une héroïne finalement assez proche de ses autres personnages romanesques. « Elle va aller très loin, s’opposer à ses parents. Elle croit en la force de Dieu pour l’arracher au diable. » Pour elle, plusieurs degrés de lectures sont possibles avec son roman : « Il y a aussi un côté philosophique derrière tout cela. Sade était plus finalement un pourfendeur des mœurs de son temps qu’un simple jouisseur. »

Un article de Martial Maury pour le journal Sud Ouest du 07 mai 2014.

« La Marquise de Sade » de Mireille Calmel, c’est l’histoire de la jeune épouse du marquis de Sade, Renée-Pélagie, l’année 1763 qui suivit leur mariage. Pélagie est très amoureuse de son époux mais également très prude et reçoit une puis deux puis régulièrement des lettres anonymes détaillant les activités sexuelles du marquis. Très déçue et affectée, elle commence une relation épistolaire avec son correspondant mystérieux qui lui fait bientôt découvrir les plaisirs de la chair. Elle découvrira rapidement que ce mystérieux inconnu n’est autre que son époux qui l’initiera au sexe et au libertinage.

Détails sur le produit :

Œuvre : La Marquis de Sade
Auteur : Mireille Calmel
ISDN : 978-2845637160
Date de parution : 07 Mai 2014
Éditeur : XO

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Sources : Un article de Martial Maury pour le journal « Sud Ouest » du 07 Mai 2014.

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