Pour cette fin d’année, je vous propose — une nouvelle fois — de rêver éveillé, de vous échappez du réel, d’aller titiller votre inconscient et pourquoi pas de satisfaire un désir longtemps caché.

Ressortez — cette fois — vos disques de Schubert, Berlioz, Brahms ou, si vous préférez, ceux de Rimski-Korsakov, Chabrier et Fibich. Écoutez-les, allumez les bougies, fermez les rideaux et… attardez-vous quelque temps sur le dessin suivant ; dessin réalisé, il y a quelques années, par Guillaume Sorel, auteur très connu dans l’univers de la bande dessinée.

Remisé, un temps, au grenier pour ne pas encombrer l’atelier ; rangé au fond d’un carton, au milieu d’autres œuvres aux origines aussi bien perdues qu’oubliées ; dessin conçu comme ça sans but précis, pour le plaisir ; celui-ci resta là des années, attendant que son heure vienne, comptant aussi sur la bonne volonté de son créateur pour le sortir de cette caisse sans nom !

Quand les éditions « Granit Associés » demandèrent à Guillaume Sorel de faire un « truc » destiné à être vendu sous forme d’affiche, notre auteur — en manque d’inspiration — monta au grenier, retrouva le vieux carton et ressortit le vieux dessin, qui fut content de voir enfin son attente terminée et de retrouver son créateur. Notre auteur se souvint alors d’une ancienne lecture, un roman où ambiance romantique et femmes nues faisaient bon ménage : « Justine ou les Malheurs de la vertu »… l’affiche avait trouvé un nom !

Si Guillaume Sorel pensait, il y a quelque temps, arrêter la bande dessinée pour se concentrer sur son autre passion — le monsieur est excellent cuisinier —, on le retrouve aujourd’hui essentiellement en tant qu’illustrateur pour des couvertures de romans fantastiques ou de science-fiction.

Les présentations étant faites, vous pouvez maintenant jeter un coup d’oeil à cette œuvre divine et délicate !

Attention tout de même de ne pas vous faire avoir par la cheville miraculeuse de la Sainte clique de Foutin, René et Guerlichon ; cette joyeuse bande n’étant jamais loin et toujours prête à jeter sur le spectateur hypnotisé le sortilège de satyriasis ou celui plus douloureux de priapisme !

Bonne fin d’année à tous et prions pour que les monts et merveilles de cette ravissante jeune femme restent à jamais gravés dans notre imaginaire !

Sources : « Justine » – Granit Associées

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