L’Aigle, même s’il attrape des Poules, reste toujours un Aigle !

Aujourd’hui, 04 décembre, nous fêtons les Barbara. Célèbre martyre à la plastique incomparable, Barbara est originaire du Liban. Emprisonnée dans une tour pour s’être convertie au christianisme contre la volonté de son père, elle s’obstina et persévéra dans sa foi. Furieux, ce dernier n’hésita pas à mettre le feu au lit de sa fille et à la faire décapiter en la voyant s’échapper des flammes. Le Très Haut n’approuvant pas cette action lui envoya le Feu Divin, la foudre consumant intégralement le cher papa en l’envoyant « ad patres ». Depuis ce temps, la martyre est invoquée contre les morts violentes et devient naturellement patronne des artificiers. Dès lors, au Liban comme ailleurs, ce jour-là, en souvenir des champs de blé qui cachèrent un temps Barbara du courroux de son père, les grands et les petits se déguisent dans les rues pour aller chercher du blé cuit sucré et des friandises dans les maisons avoisinantes… ceci ne vous rappelle rien ?

Hier, le 03 décembre, c’était au tour des Xavier d’être à l’honneur. « Aigle » fameux de la Maison des Sade, envolé il y a encore peu vers la septième région du Ciel avec sa Rose pour l’accompagner, Xavier n’eut de cesse de vouloir faire rayonner « l’Aigle » — symbole de sa Maison — apportant un regard neuf sur sa famille… en étymologie « Xavier » signifie d’ailleurs « Maison Neuve » !

Pour reprendre ce que je disais l’année dernière, l’Aigle est l’oiseau de Zeus, il représente Zeus, il personnifie Zeus, il est le Roi des oiseaux, des anges et des entités spirituelles supérieurs. Symbole de perception directe de la lumière intellective, il montre le chemin de l’Ascension de l’Âme… Rien que ça, on comprend pourquoi l’autre avait la grosse tête !

Avant cela, le 02 décembre, nous fêtions justement l’adieu à la scène de l’illustre conteur : Donatien Alphonse François, Marquis de Sade… il y a tout juste deux siècles. Deux cents ans que le Divin Marquis fait rêver, d’abord sous le manteau, ensuite dans des cercles très fermés où les yeux des participants semblent apprécier la grâce des participantes, puis dorénavant au grand jour dans les musées où les visiteurs peuvent venir en famille… Sade fait rêver, c’est incontestable ; on s’amuserait presque à guetter une bigote cachant un exemplaire de « Justine » dans son missel !

Mais, il n’est pas le seul à jouir du privilège d’être fêté ce jour-là, sa femme également pourrait prétendre à être commémorer cette date-là : Renée-Pélagie de Montreuil serait effectivement née le jour de la mort de son mari — sinistre clin d’œil qui n’aurait pas manqué de faire rire le Marquis, j’en suis sûr — je dis « serait » car d’autres sources la font naître le lendemain, cette à dire le 03 décembre, le jour de la Saint Xavier… Dieu nous fait grâce de ne pas trop être tatillons sur le calendrier, l’une comme l’autre concomitance ayant de quoi faire sourire quoiqu’il arrive !

Marquis de Sade - L'Aigle, même s'il attrape des Poules, reste toujours un Aigle !

Si l’histoire de Barbara fait écho à une certaine histoire que l’Empereur mit au feu… il est certain que Sade est « l’Aigle Noir » de la Maison de Xavier. Vous comprendrez alors que cette semaine, sans rentrer dans de longues et pénibles palabres, j’ai décidé, pour célébrer et rendre hommage à tout ce joli monde, de faire plaisir à vos oreilles en vous faisant entendre la magnifique et remarquable chanson de « l’autre » Barbara : « l’Aigle Noir ».

Évidemment certains s’offusqueront d’une chanson parlant d’inceste d’un père sur sa fille ; à ceux-là je répondrais que cette œuvre est une merveille à « entendre »… et j’insiste sur le mot « entendre » que je ne confondrais pas avec « écouter » !

Installez-vous dans une ambiance feutrée, près d’une cheminée que vous fixeriez ; perdez-vous dans cette chaleur comme s’il s’agissait de votre première fois ; laissez-vous porter par cette musique proche d’une douce mélopée… fermez les yeux, ouvrez les oreilles, allons-y !

« De gueules à l’étoile à huit rais d’or chargée d’une aigle impériale éployée de sable, membrée, becquée, onglée, diadémée de gueules. »

Ah non, pardon, je me suis trompé de disque… on recommence !

« Un beau jour ou peut-être une nuit
Près d’un lac, je m’étais endormie
Quand soudain, semblant crever le ciel
Et venant de nulle part surgit un aigle noir »

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Détails sur le produit :

Œuvre : L’Aigle Noir
Auteur : Barbara
Date de parution : 1970

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Sources : Photo – szablowski

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